La Commission européenne approuve le plan de restructuration de Dexia.
Par sa décision du 19 novembre 2008, la Commission exigeait des États  membres concernés (France, Belgique et Luxembourg) qu’ils présentent un  plan de restructuration de Dexia endéans les six mois.
 
 Ce plan a été soumis en février 2009 et, ne répondant pas aux prescrits  européens, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie et  a invité les autres Etats Membres et les tiers intéressés à lui  soumettre leurs observations.
 
 La Commission européenne a finalement autorisé, le 26 février 2010, les  aides octroyées par la Belgique, la France et le Luxembourg à la  restructuration de Dexia SA. L'autorisation de la Commission intervient  toutefois sous réserve du respect par Dexia d'un certain nombre de  conditions, parmi lesquelles des ratios de liquidités prédéfinis et la  réalisation des mesures structurelles et comportementales notifiées à la  Commission. 
 
 Pour rappel, en réponse aux difficultés aiguës qui menaçaient la survie  de la banque, la Belgique, la France et le Grand-Duché de Luxembourg  ont octroyé des aides d'État au sauvetage, sous la forme:
 
 - d'une augmentation de capital (€ 6 milliards, dont 5,2 sont considérés par la Commission comme des aides d'Etat) ;
 
 - d’une garantie des Etats belge, français et luxembourgeois sur  certains éléments de passif de Dexia, d'un montant maximum de € 150  milliards, réduit à € 100 milliards depuis le 1er novembre 2009 ;
 
 - d’un soutien de liquidités d'urgence de la part de la Banque Nationale de Belgique, garanties par l'Etat belge, et, enfin ;
 
 - d’une garantie des Etats belge et français portant sur un  portefeuille d'actifs dépréciés de Financial Security Assurance Asset  Management (FSAM) d'un montant nominal de $16,6 milliards au 30 janvier  2009. 
 
 Le plan de restructuration prévoit le repli du groupe sur ses activités  bancaires de base et sur ses marchés historiques que sont la Belgique,  la France et le Luxembourg. Dexia réduira son activité de financement du  secteur public en dehors de ces marchés ainsi que son portefeuille  obligataire, qui sera isolé dans une division spécifique de la banque,  selon un plan d'amortissement prédéfini. Dexia devra par ailleurs  poursuivre la réduction de ses activités de marché et cesser ses  activités de négociation pour compte propre.
 
 La Commission a conclu que les mesures de restructuration devraient  permettre à Dexia de rétablir sa viabilité à long terme, notamment en  réduisant sa dépendance par rapport aux financements levés sur les  marchés monétaires et obligataires. 
 
 A cet égard, la Commission a été sensible au fait que le respect par  Dexia d'objectifs chiffrés d'amélioration de ses financements permettra  d'améliorer la stabilité, la qualité et la maturité de ses sources de  financement. Un autre élément pris en compte par la Commission est que  Dexia apportera une contribution propre aux coûts de restructuration en  suspendant, jusque fin 2011, le paiement de ses dividendes en numéraire  sur actions et de ses coupons discrétionnaires sur instruments  constitutifs de fonds propres. 
 
 Enfin, la Commission estime que les mesures d'abandon progressif de  certaines activités prévues par le plan de restructuration seront  suffisantes pour compenser les distorsions de concurrence résultant de  l'aide. La Commission a donc conclu que le plan de restructuration était  compatible avec les règles du traité sur le fonctionnement de l'Union  européenne en matière d'aides d'Etat.
