Le 13 juillet 2010, a été adoptée la  directive 2010/45/UE qui apporte de nombreuses modifica-tions quant aux  règles de facturation prévues par la directive 2006/112/CE. 
 
 En  vue de réduire leurs coûts et d’accroître la compétitivité des  entreprises, les factures électro-niques devront désormais être traitées  de façon identique aux factures papier et ce, afin « de supprimer les  charges existantes et les obstacles à l’utilisation de ce système ». 
 
 Les modifications apportées par la directive seront donc applicables tant aux factures papier qu’aux factures électroniques. 
 
 Parmi celles-ci, notons que : 
 
 -  L’identité du fournisseur ou de l’émetteur de la facture, ainsi que  l’intégrité du contenu et la lisibilité de la facture devront être  assurées de l’émission de la facture à la fin de sa période de  conservation, par une méthode déterminée par l’assujetti, au choix (par  exemple, en matière de signature électronique, grâce à une signature  électronique avancée ou encore grâce à un échange de données  informatisées (EDI)) ; 
 
 - Les règles de facturation seront  soumises à celles de l’Etat membre où a lieu le fait géné-rateur, à  savoir le lieu où la livraison de bien ou la prestation de services est  réputée effectuée. 
 
 - Toutefois, la facturation sera soumise aux  règles de l’Etat membre dans lequel le fournis-seur ou le prestataire a  établi le siège de son activité économique ou dispose d’un  éta-blissement stable à partir duquel la livraison ou la prestation est  établie ou a son domi-cile ou sa résidence habituelle, lorsque : 
 
 -  celui-ci n’est pas établi dans l’Etat membre du fait générateur et que  le re-devable de la TVA est le destinataire de la livraison de biens ou  de la presta-tion de services (principalement les transactions B2C) ; 
 
 - la livraison de biens ou la prestation de services est réputée ne pas être ef-fectuée dans la Communauté. 
 
 -  Les factures dont le montant ne dépasse pas 100 EUR, ainsi que les  documents modifiant une facture en y faisant référence de manière non  équivoque, pourront être émises sous forme simplifiée moyennant l’indication des mentions suivantes : 
 
 - La date d’émission de la facture ; 
 - L’identification de l’assujetti livrant les biens ou fournissant les services ; 
 - L’identification du type de biens livrés ou de services fournis ; 
 - Le montant de TVA à payer ou les données permettant de la calculer ; 
 -  Une référence spécifique et non équivoque à la facture initiale lorsque  la facture émise est un document modifiant une facture en y faisant  référence de manière non équivoque. 
 
 En raison de leur nature, certaines modifications sont toutefois propres aux factures électro-niques : 
 
 - La facture électronique devra tout d’abord être expressément acceptée par son destina taire ; 
 
 -  Lorsque la facture est émise à partir d’un pays avec lequel il n’existe  aucun accord d’assistance mutuelle, les Etats membres pourront fixer  librement les conditions d’émission des factures. 
 
 Les Etats  membres doivent adapter leur législation à la directive de manière à ce  que les dis-positions nationales concernées puissent être applicables au  plus tard le 1er janvier 2013.
